Le 3 avril 2025 marquera un tournant pour le marché immobilier espagnol : le programme de permis de résidence par investissement, mieux connu sous le nom de « golden visa », sera définitivement supprimé. Cette mesure met fin à 12 années durant lesquelles plus de 16 000 ressortissants non européens ont obtenu le droit de résider en Espagne grâce à leurs investissements, principalement dans l’immobilier.

Qu’étaient les « golden visa » ?

Introduits en 2013, en pleine crise économique, les golden visa visaient à attirer des capitaux étrangers. Ils permettaient aux ressortissants non européens d’obtenir un permis de séjour en Espagne en investissant au moins 500 000 € dans l’immobilier. Ce dispositif offrait des avantages significatifs, comme l’absence d’obligation de résidence permanente en Espagne et la liberté de mouvement dans l’espace Schengen.

Pendant des années, ce dispositif a été particulièrement attractif pour les investisseurs venus de Chine, de Russie, du Royaume-Uni (après le Brexit), des pays du Golfe et d’Amérique latine.

Pourquoi le programme est-il supprimé ?

Le gouvernement espagnol a décidé d’y mettre un terme après avoir constaté une augmentation soutenue des achats de logements par des étrangers non résidents. Cette situation a alimenté le débat sur l’accès au logement pour la population locale. Selon le ministère du Logement, plus de 3 200 golden visa ont été accordés en 2023, principalement à Madrid, Barcelone, Málaga, Alicante, dans les îles Baléares et à Valence.

Quel impact sur le secteur immobilier ?

Même si les golden visa ne représentaient que 0,3 % du total des transactions immobilières en Espagne, leur impact sur le segment du luxe était notable. Dans des zones exclusives comme Marbella ou certaines communes des Baléares, ils représentaient jusqu’à 10 % des ventes.

La Costa Blanca, où GestaliHome est très actif, figurait parmi les destinations préférées de ce type d’acheteurs, grâce à sa qualité de vie, son climat agréable et ses opportunités immobilières haut de gamme.

Avec la fin de ce programme, le profil des acheteurs étrangers pourrait évoluer légèrement, au profit de ceux qui envisagent de résider de manière plus stable ou qui recherchent une résidence secondaire à utiliser fréquemment, plutôt qu’un simple investissement.

Avec la suppression de ce visa, l’achat d’un bien immobilier onéreux ne suffira plus pour obtenir un permis de séjour. Les ressortissants de pays non membres de l’Union européenne devront recourir à d’autres types de permis (visa de travail, visa de résidence non lucrative, ou autorisation de séjour pour raisons familiales ou sociales) s’ils souhaitent vivre en Espagne.